Le clip est paru au mois de novembre 2023 pour un tournage qui avait lieu en septembre.
Entrons dans les making-off du film.
Tout d’abord comment en sommes nous venu à travailler ensemble? Nous avions déjà collaboré pour la réalisation des photographies destinées à sa communication et à illustrer la couverture de son album A distance en octobre 2022. Bon, il se trouve que je connais aussi ses parents, et lui les miens. On peut dire aussi que c’est mon cousin, mais ça n’empêche, nous avions travaillé ensemble à ses photos.
Kevin souhaite donc réaliser un clip de son titre « A distance » (quoi? encore? me direz vous? Oui, comme ça se fait souvent en musique! on donne nom d’un des titre à l’album.). Trêve d’égarement, je disais, Kevin, souhaite donc suite au lancement de son album réaliser un clip vidéo. Avec son compagnon metteur en scène, Raphaël Bortholotti, ils ont l’idée raconter cette chanson sur le vélo-rail de Médréac (. Mais ils ont besoin d’un opérateur camera, et d’un pilote de drone pour les prises de vues qu’ils imaginent. Je leur glisse discrètement (en fait pas du tout), que je peux filmer avec mon boitier, et que j’ai les qualifications et un drone pour filmer.
Dans la partie où je n’ai pas participé, il y a quand même Kevin et Raphaël qui ont dû imaginer le clip en amont, savoir qu’est-ce que Kevin voulait raconter.
On en revient donc à quand nous nous sommes retrouvé à Médréac, devant la gare d’où part le vélo-rail. Un lundi en début d’après midi. Nous sommes tout les trois concentrés, car nous avons prévu de filmer l’intégralité du clip sur cette demie journée et la journée du lendemain. Nous faisons une rapide mise au point technique avec Raphaël sur les optiques utilisables pour tomber d’accord sur l’utilisation du 35mm, qui donne des perspectives proches de l’œil humain, tout en cadrant assez large. Je zoomerai avec les pieds si il le faut. puis nous testons son stabilisateur, et là, c’est le drame : ce dernier refuse de stabiliser mon boitier avec son optique, qui pourtant entre dans les spécification du stabilisateur.
Qu’à cela ne tienne! Nous ne nous laissons pas abattre, et préparons un des vélo-rail pour commencer le clip en utilisant le trépied sur rotule vidéo (pour avoir un mouvement fluide sans à-coups désagréable à l’image). Arrive l’occasion de faire le premier plan au drone, devant la gare, le plan est technique à réaliser avec une décente en rotation du drone qui doit passer devant Kevin et le contourner. Nous refaisons la prise 3 ou 4 fois, avec la dernière prise parfaite, dans la fluidité de la descente et la rotation du drone (faire tout ça en tout manuel, ça demande un peu d’entrainement quand même!).
Puis nous chargeons 2 vélo-rails avec tout le matériel de tournage. Nous avons prévu de faire un premier repérage pour moi et plusieurs plans avec des figurants qui doivent nous retrouver tout au long du chemin (le parcours fait 13km). Et là les choses qui étaient déjà sérieuses, deviennent encore plus sérieuses! Il faut pédaler avec une harpe accroché sur un vélo-rail et en vêtement de tournage pour Kevin (ce n’est pas un clip pour le Tour de France, donc l’option transpirant et rouge comme une tomate n’est pas à envisager), et l’autre vélo rail avec une belle quantité des bagages, digne d’un départ en vacances, comprenant des costumes pour certains figurants, du matériel de filmage, et aussi un générateur portatif pour recharger les batteries du drone en cours de tournage (le drone ne vole qu’une vingtaine de minutes, et je n’ai « que » deux batteries). Nous enchaînons les prises à différents endroits, ce qui veut dire si il faut refaire la prise, repousser le vélo-rail en sens inverse parfois sur des rails qui remontent.
Ah oui, petite mise au point : il n’y a que deux endroits une fois partis sur le vélo rail pour retourner son vélo-rail et pouvoir faire demie tour… Donc les prisent de vues doivent avoir été imaginées en amont pour pouvoir filmer dans les sens du rail que l’on souhaite.
Nous filmons sans relâche et surtout pédalons sans arrêt, juste à temps pour notre première rencontre avec nos figurants à un passage à niveau. Ils déchargent un peu d’accessoires de leurs voiture et se mettent en costume de figurants. La lumière est avec nous, avec le soleil bas qui perce sous les nuages, au loin, nous apercevons quelques jolis cumulonimbus qui ont la bonne idée de nous laisser travailler au sec.
Nous finissons le premier jour à la première demie journée de tournage avec quelques plans proches de l’aiguillage juste à la sortie de la gare. Puis direction Rennes pour manger et passer la nuit, Rennes qui nous accueil avec ses 36°c… Y a plus d’saisons mes bonnes gens!
Le lendemain, c’est rebelote, nous pédalons pour rejoindre les endroits choisis et nous filmons, plusieurs prises de chaque souvent, histoire d’être sûr que tout soit comme il faut. Raphaël a noté sur sa tablette les différents spots où nous serons devant Kevin avec notre vélo rail, et ceux où nous serons derrière lui (alterner les angles de vue pour ne pas être monotone). Il y a donc la difficulté pour lui parfois à pédaler pour notre vélo-rail chargé pour nous deux parce que je dois me mettre en position stable pour filmer Kevin, le tout en se calant sur la vitesse du vélo-rail de Kevin.
Autant vous dire, à la fin de cette journée nous sommes rincés, avec pas mal de kilomètres dans les pattes et le relâchement de la pression du tournage. Avant de nous séparer nous effectuons une sauvegarde de touts les fichiers sur l’ordinateur et un disque dur externe de Kevin, c’est Raphaël qui procédera au montage. Ma part à moi est finie, mais l’expérience de ce tournage est précieusement rangée dans un coin de ma tête.
Pour voir le résultat de ce tournage : Le clip A distance
Photographies de Kevin Le Pennec et Raphaël Bortholotti.